dimanche 1 août 2010

Ould Mohamedou Professeur à Genève


L’ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération, Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, a été invité en tant que Professeur de Sciences Politiques par l’Institut des Hautes Études Internationales àGenève, apprend-on de sources concordantes à Nouakchott.

Avant de devenir le chef de la diplomatie mauritanienne au lendemain du changement du 6 août 2008, Ould Mohamedou avait enseigné à l’Université Harvard aux États-Unis où il codirigeait le programme sur les politiques humanitaire et les conflits.

Ould Mohamedou avait obtenu une renommée internationale suite à la publication d’ouvrages consacrés aux relations internationales, notamment la guerre du Golfe, le 11 septembre et Al Qaida. Son expertise sur ces questions lui valut l’invitation des médias dont la BBC, CNN, Al Jazira et France 3 sur laquelle il fit des prestations remarquées en 2008 et en octobre dernier dans l’émission culturelle « Ce Soir ou Jamais ». 

Prenant la tête de la diplomatie mauritanienne à la suite du coup de force de Mohamed Ould Abdelaziz, auquel le lie une parentèle, Ould Mohamedou multiplia, on se souvient, les interventions auprès des partenaires européens et les chefs d’États arabes et africains afin de résoudre l’impossible équation confiée par son cousin. 

« La suite des événements a montré l’ampleur du travail diplomatique entrepris. Les réseaux tissés, la maîtrise des dossiers, ainsi qu’un langage constructif et direct ont fini par rétablir la confiance des partenaires internationaux menant à l’accompagnement des élections présidentielles du 18 juillet dernier, suivies par plus de 400 observateurs internationaux », notait en mars « L’Économiste Maghrébin ».

Si la réussite de Ould Mohamedou fut effectivement un exploit tant la Mauritanie était sur la sellette internationale et tant l’opposition à laquelle il faisait face était résolue, ce fut surtout sa discrète efficacité qui marqua ses interlocuteurs. Les présentations qu’il fit à l’Élysée la veille de la rencontre du groupe de contact international le 19 février 2008 puis à Madrid devant ses pairs du « 5 +5 » furent de l’avis d’analystes informés parmi les clefs du revirement européen.

Reconduit au sein du Gouvernement d’Union Nationale (GUN), il géra ensuite un interlude historique des plus complexes face aux ministres du FNDD, ceux du RFD et une CENI divisée, et obtint au forceps l’accompagnement qui vint saluer l’élection du président Ould Abdelaziz.

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